De nombreux patients souffrent des effets néfastes de la radiothérapie. Ces effets secondaires peuvent être graves, se produisant pendant ou dans les quelques semaines qui suivent la radiothérapie, ou beaucoup plus tard, après des mois à des années.
Ce risque est plus élevé chez les patients jeunes, en partie du fait d’une espérance de vie plus longue favorisant des effets tardifs.
Medesis Pharma débute le développement d’un médicament pour protéger les tissus sains en radiothérapie en particulier pour les tumeurs cérébrales primaires ou métastatiques.
De plus, des patients traités pour une première tumeur sont susceptibles de développer d’autres tumeurs plusieurs années ou décades après la radiothérapie.
Dommages cérébraux induits par la radiothérapie
L’incidence croissante des Glioblastomes est un des facteurs déterminants de la croissance du marché mondial sur la thérapie des tumeurs cérébrales. Selon la Société Américaine d’Oncologie Clinique, l’incidence des tumeurs cérébrales a augmenté de 2,6% par rapport à l’an dernier, avec environ 22 850 cas diagnostiqués aux USA. De plus, 30% des malades qui survivent à un cancer développent des métastases cérébrales. De fait, aux USA plus de 200 000 patients porteurs de tumeurs cérébrales malignes primaires et secondaires sont traités chaque année par radiothérapie. Plus de 100 000 des malades qui auront survécu (>6mois) vont développer une atteinte cérébrale qui va affecter leur qualité de vie.
Dans le cerveau comme dans les autres tissus, la dose de radiothérapie et la probabilité de contrôle de la croissance de la tumeur sont contraintes par la nécessité de préserver les tissus sains environnants, et cela malgré l’amélioration des techniques de délivrance ciblée des radiations et du calcul des doses délivrées. De nouvelles techniques de radiothérapie stéréotactique utilisant de fortes doses de radiations sont efficaces pour le traitement des métastases mais leur impact sur le traitement des glioblastomes peut être compromis pour des tumeurs dont la taille est en deçà du seuil de détection en imagerie.
L’effet délétère des radiations sur le cerveau se développe des années après la thérapie et peut être de sévère à irréversible. Les effets délétères des radiations sont dynamiques et impliquent non seulement la perte des cellules parenchymateuses, stromales et vasculaires, mais affectent également la prolifération des cellules souches neurales, et induisent la production d’espèces réactives de l’oxygène et l’expression de cytokines pro-inflammatoires, cet ensemble d’évènements conduisant à l’altération et au dysfonctionnement des tissus touchés.
Il n’existe aujourd’hui aucun médicament approuvé comme “radiomitigateur”, c’est à dire un agent qui serait administré après la radiothérapie et corrigerait l’effet des radiations avant que ceux-ci soient manifestes.
Medesis Pharma possède divers agents radiomitigateurs issus de recherches précliniques. Une étude sur le développement d’un radiomitigateur est en préparation avec l’équipe du Prof David Azria, coordinateur du Centre de Radiothérapie Oncologique de l’Institut du Cancer de Montpellier.